Les routes du réseau de plus en plus dégradées
Auteur: La rédaction
Le réseau routier français connaît une véritable détérioration depuis quelques années. Si le gouvernement a décidé récemment de lancer un plan de restauration, les automobilistes demeurent préoccupés.
Une baisse des investissements et des aléas climatiques
C'est un cri d'alerte que lancent les associations d'automobilistes : le réseau routier français se détériore gravement. Un cri qui semble avoir été entendu au Ministère des Transports, car Elisabeth Borne, la ministre compétente, a décidé de lancer un plan de sauvegarde et de remise en sécurité des routes françaises. Et il était temps : la France a dégringolé à la septième place du classement mondial pour la sécurité de ses chaussées, alors qu'elle était première au monde en 2014. L'association 40 millions d'automobilistes estime que seules 45% des routes soient en bon état. Et le pire est que ? faute d'avoir lancé les chantiers d'entretien à temps ? cette dégradation s'accélère de plus en plus.
En cause, la baisse des investissements dédiés à l'entretien de nos routes : moins 30% sur les cinq dernières années. Ce qui a débouché sur un cercle vicieux, car les routes abimées subissent davantage les coups portés par une mauvaise météo.
Les nombreux épisodes de froid et d'inondations qui se sont succédés dans les derniers mois n'ont fait qu'empirer la situation. Les fissures se sont transformées en nids de poule, des véritables trous sont apparus et la signalisation au sol devient de plus en plus illisible dans plusieurs communes. Avec la conséquence paradoxale que plus le temps passe, plus la réparation des chaussées va coûter cher. « Si on n'entretient pas aujourd'hui ?alerte-t-on chez 40 millions d'automobilistes - ça va coûter huit à dix fois plus cher à l'Ãtat et à la collectivité ».
Un effort financier important pour les collectivités
Le souci qui se pose est celui du financement de ces travaux. Car la majorité du réseau routier français ? le plus vaste d'Europe ? est composé de routes communales. Plus de 600 000 km de routes, contre à peine 10 000 km de routes nationales. Mais les collectivités ? communales et départementales ? ne peuvent pas soutenir un tel poids économique, ce qui oblige l'Etat à trouver une solution pour dégager des moyens supplémentaires. Quid des autoroutes ? Même si elles sont gérées par des compagnies privées, une partie du réseau autoroutier se serait dégradé sensiblement dans les derniers cinq ans. Et si le ministère des Transports a écarté l'idée d'une nouvelle vignette automobile pour financer l'entretien des routes, on ne sait pas encore clairement où il compte trouver les financements nécessaires pour cet investissement, pourtant urgent.
Un danger pour la sécurité qui demande une conduite adaptée
En attente des réaménagements prévus par le gouvernement, les usagers se trouvent souvent face à un réseau dégradé, qui demande une conduite adaptée à la situation. Que faire donc, si on se trouve à rouler sur une chaussée accidentée ? Trois conseils qui peuvent sembler banals mais qui se révèlent d'une grande aide.
- Contrôler la pression des pneus. Rouler avec la bonne pression des pneus non seulement vous permet d'économiser du carburant, mais augmente aussi la sécurité : si les pneus sont dégonflés le risque d'abîmer les enjoliveurs augmente.
- Ne jamais rentrer dans un trou rempli d'eau. Non seulement pour la bonne éducation - les piétons n'aiment pas forcément se faire éclabousser par les bolides qui roulent dans les flaques ? mais surtout parce que vous ne pouvez pas deviner la profondeur du trou. Vous risquez d'endommager les roues et les suspensions de votre véhicule.
- S'arrêter pour contrôler. Il ne faut jamais sous évaluer les chocs. Si vous roulez dans un nid de poule et vous ressentez le contre-coup, n'hésitez pas à vous arrêter pour vérifier que votre voiture n'est pas endommagée, avant de continuer votre trajet.